Il y a une quinzaine de jours, le 19 octobre 2020, est décédé l’architecte et designer italien Enzo Mari. En toute franchise, je ne connaissais pas son œuvre. Lorsque je l’ai découvert, cela m’a touché et j’ai eu envie de partager avec vous.
Né en 1932, issu d’un milieu très modeste, il accumule les petits boulots tout en se formant à son futur métier. Il commence à dessiner dans les années cinquante. En 1971, il crée la chaise « the box », livré a plat et à monter soi-même. En 1974, il pousse plus loin son concept et communique gratuitement les plans de nombreux meubles de base, tout le nécessaire pour meubler une maison.
Enzo Mary est ainsi un des pères du DIY, un des premiers designer écologique et collaboratif. Il pensait que si le consommateur participé à la construction de son meuble, il en prendrait plus soin. Il était contre le consumériste, il alliait l’esthétisme et le pratique tout en prenant en compte la satisfaction du client sur le long terme. Il était à leur écoute, demandant à ses clients de le contacter s’ils avaient effectué des modifications ou apporter des améliorations sur ces produits.
Il avait ainsi décelé que le travail manuel pouvait apporter une satisfaction, surtout pour les personnes déprimées ou qui manque de confiance en soi. Et cela, fait d’autant plus écho dans nos sociétés de plus en plus dématérialisées. Personnellement, c’est tellement satisfaisant de contempler un objet, aussi insignifiant soit il, que l’on a construit soi-même. Pouvoir le toucher, le voir, aide, j’en suis persuadée, à prendre confiance en soi et à donner corps à ses compétences et ses capacités que nous avons tous en nous.
« Je défends le travail fait à la main, pas dans l’artisanat forcément, aussi dans l’industrie. Il ne doit pas y avoir de séparation entre l’intelligence et la main, entre l’élaboration mentale et la technique. » Enzo Mary
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